L'origine du bain dérivatif
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L’origine du bain dérivatif, de cette pratique 100% naturelle, source de bien-être et de santé a pour but de rafraîchir la zone périnéale pour réguler la température corporelle.
En gardant le périnée au frais, on assiste à une régulation de la température corporelle ainsi que de nombreux autres bienfaits qui vont rapidement se faire ressentir. Pratiqué à ses débuts avec de l’eau, désormais vous verrez qu’il existe des moyens plus adaptés, notamment ce qu’on appelle une “poche pour bain dérivatif”.
Origine du bain dérivatif : une pratique archaïque et 100% naturelle
Le bain dérivatif si l’on revient à l’origine de l’Homme se pratiquait déjà naturellement. En effet, l’Homme marchait nu dans des pays chauds et sur de très longues distances. Il transpirait beaucoup et sa sueur coulait le long de son corps et arrivait jusqu’au niveau de son sexe. Son évaporation procurait alors de la fraîcheur et la marche assurait la friction dans les plis de l’aine (qui se situe au niveau du méridien du foie).
La combinaison de la fraîcheur et de la friction favorise la motilité (mini contractions) de l’intestin et du fascia*, ce qui permet à nos graisses de circuler, d’accomplir leurs diverses fonctions et d’être évacuées afin de participer à un drainage des toxines.
Si l’on prend l’exemple des animaux, elle est également pratiquée de manière instinctive. En effet, lorsqu’ils s’allongent sur le sol, leur sexe est collé au niveau du sol qui est une zone de fraîcheur. Ainsi, ils régulent efficacement leur température corporelle.
C’est finalement, une “compétence” archaïque du corps humain, tout comme l’allaitement maternel ,qui sert à remplacer les effets de la marche.
Bain dérivatif : une pratique mise et remise en avant à de maintes reprises
Au 19ème siècle, un médecin et naturopathe allemand Louis Kuhne décrit sa méthode des bains de siège à friction ou le bain de siège, qui impliquait de se plonger dans une baignoire, ou un bidet, remplie d’eau relativement froide (environ 10 à 14°) et se frotter le bas-ventre, les hanches ou les organes génitaux avec une toile de lin rugueux. La stimulation nerveuse résultant par l’eau froide était censée aider à éliminer les toxines.
En 1899, il publie “La nouvelle science de guérir” un livre auquel Gandhi attribuait un profond intérêt et qui a déjà permis à des milliers de personnes de guérir de maladies. Louis Kuhne affirme avec force que “toutes les maladies ont une même origine” et que notre corps dispose de moyens infinis pour nous guérir. Lorsqu’il en est empêché, c’est simplement parce qu’il a accumulé trop de toxines…
Puis, il a été remis au goût du jour par France Guillain, dans les années 1980, diététicienne, scientifique, navigatrice et auteur de nombreux ouvrages sur la santé et le bien-être. Avec le développement de poches de gel pour périnée ce qui permet de faire la pratique du bain dérivatif plus facilement :
- Sans devoir se mouiller et être immobilisé, ce qui permet de faire la pratique avec plus de commodités
- En se laissant la possibilité de faire autre chose : pas la nécessité de rester au moins 20 min dans un bidet
Bain dérivatif : Une pratique ponctuelle ou par cure ?
En fonction de vos besoins, vos envies et votre rythme, les deux sont envisageables. Il faut cependant garder à l’esprit que cette méthode n’est pas médicale, ni miraculeuse. Elle s’inscrit dans une approche globale et holistique de la santé au naturel et doit être soutenue par une hygiène de vie adaptée : alimentation saine, exercice physique, un équilibre émotionnel…
Libre à vous de vous familiariser à la pratique, d’écouter vos ressentis et de la pratiquer de la manière la plus adaptée pour vous. Certains l’utilisent de manière intensive pendant plusieurs semaines, plusieurs heures par jours notamment dans le cas d’état inflammatoire type polyarthrite rhumatoïde pour venir soulager les douleurs. D’autres l’utilisent comme un véritable outil au quotidien, de la même manière qu’une bouillotte il peut vous aider à vous soulager de certains maux au quotidien : problèmes de sommeil, bouffées de chaleurs, problèmes de digestions et élimination ou bien douleurs liées aux cycles menstruels..
Chez Maholi, on aime proposer la pratique bain dérivatif comme un véritable booster de bien-être au quotidien où chacun se sent libre de le faire à sa convenance quand il en ressent le besoin et l’envie.
En effet, il n’est pas nécessaire d’attendre d’être malade, bien au contraire cette pratique est très intéressante en tant qu’hygiène de vie pour vous permettre de prévenir plutôt que guérir la maladie. C’est une technique d’hydrothérapie, souvent abordée dans le cursus de formation de la naturopathie dans le module “hygiéniste”
Il existe certaines contre-indications à la pratique du bain dérivatif :
- Un début de grossesse compliqué, FIV … il est préférable d’éviter.
- Un épuisement total ou fin de vie, en effet, le froid vient solliciter de l’énergie, s’il y en a plus, il faut donc ne pas pratiquer le bain dérivatif.
- Un pacemaker, soit un stimulateur cardiaque
- Suite à une opération chirurgicale, il est préférable d’attendre plusieurs mois que la cicatrisation soit totale.
Bain dérivatif : bien plus qu’une solution de bien-être
C’est un savoir-faire ancestral qui ne coûte rien ou à un prix très abordable. En effet, aujourd’hui vous pouvez en profiter par vous-même chez vous en utilisant de l’eau fraîche et un gant de toilette ou bien, deuxième possibilité, c’est d’acheter des poches de gel (des poches de glace) adaptées pour cette pratique qui consiste à rafraîchir la zone périnéale.
C’est finalement un véritable art de vivre, où vous sentirez rapidement mieux à la fois dans votre corps et votre tête !
Néanmoins, cette pratique ne remplace pas l’avis d’un médecin. Si vous avez des doutes ou des questions, veuillez vous référez à un avis médical.
Alors convaincu(e)s ?
Si vous voulez en savoir plus sur la pratique 👉🏼
- Le bain dérivatif ou rafraîchir le périnée : pour une meilleure santé ?
- Bain dérivatif pour les hommes ?
*fascia = Membrane qui enveloppe des groupes de muscles et certains organes dont elle assure le maintien.
Sources :